Carnet de route
À la Recherche du Temps Perdu et Orchidées Sauvages, Echallon, Jura
Le 09/06/2024 par Jenkins Philip
Participants: Xana Fontenla Gonzales, Céline Grocq, Alexandra Kock, Bo Quarnström, Sally Toll, Jackie Jenkins, Philip Jenkins (Organisateur)
Quoi de mieux à faire un samedi pluvieux que d'aller à la recherche d'orchidées sauvages dans le Jura ? Bien mieux que de monter 1000 mètres jusqu'aux sommets et de se retrouver dans les nuages, le vent et la pluie! Une journée d’exercice sain avec un objectif précis en tête. Et, en plus, une pause aux Marmites Géantes, où le torrent déchaîné de la Semine avait complètement submergé les marmites.
Fin mai et début juin sont la haute saison de floraison des orchidées, et elles ne nous ont pas laissé tomber. Cependant, les orchidées sauvages européennes ne poussent pas dans des endroits évidents, comme les parcs urbains; il faut donc savoir où chercher. Heureusement, il y a des années, Martine Rouph m'a montré certains des meilleurs endroits. Je les ai donc marqués sur la carte au 1:25 000 afin de me rappeler exactement où ils se trouvaient, à 10 mètres près.
Ainsi, les participants ont été surpris lorsque j'ai garé la voiture dans une aire de stationnement apparemment aléatoire et que je les ai dirigés vers la zone de recherche. En 60 secondes, nous avons vu notre première orchidée : une Ophrys abeille, espérant qu'une abeille tente de s'accoupler et de la polliniser par chance. Viennent ensuite Ophrys bourdon, Ophrys araignée et Ophrys mouche, toutes apparemment similaires mais subtilement différentes.
Après un temps, nos yeux ont commencé à voir d'autres orchidées très distinctives: Orchis moucheron (odorant), Orchis singe, Orchis militaire, Orchis pourpre, Orchis à 2 feuilles, Orchis brulé, Orchis pyramidal (ou globuleux peut-être) Cephalanthère rouge, et Néottie nid-d'oiseau. Nous avons aussi vu un Ascalaphe (Owlfly en angais), un insecte très inhabituel. En cherchant un endroit pour pique-niquer, nous sommes tombés par hasard sur une clairière secrète (inconnue de Martine) avec de beaux spécimens de la Grande Listère et de la Céphalanthère blanche.
Après un déjeuner pluvieux, nous avons roulé en voiture vers un autre endroit isolé, traversé une superbe prairie fleurie et nous nous sommes dirigés vers les bois à la recherche du Sabot de Vénus de Martine. Heureusement, nous avons emprunté le bon chemin, boueux, et avons rapidement trouvé les emblématiques Sabots jaunes et violets, au moins 50 d'entre eux. Les appareils de photo sont rapidement entrés en action.
Cette sortie du CAF est peut-être la seule que j'organise cette année, ayant été handicapé par un cœur peu coopératif. Puisqu'il s'agit de la 131ième sortie CAF que j'anime depuis 32 ans, regroupant au total 975 participants, il est peut-être temps de laisser les cœurs plus jeunes prendre le relais.
